Mon Parcours
Né dans une famille de musiciens, c’est tout naturellement que j’ai commencé le violon à l’âge de 6 ans au CRR de Lyon. Assez rapidement, j’ai voulu en savoir plus sur cet instrument et je ne manquais pas une occasion d’aller visiter les ateliers de lutherie lyonnais.
Mais les études avançant, je me suis laissé guider sur un parcours plus « académique » qui m’amena à un cursus d’ingénieur en Travaux Publics à Paris (ESTP) puis à un emploi d’ingénieur en calcul des structures dans un Bureau d’Etudes en région parisienne.
Après toutes ces années de pratique du violon, je ne pouvais pas quitter le monde de la musique ! Dès mon arrivée à Paris en 2001, j’ai donc rejoint des orchestres amateurs (COGE, Musiques en Seine) et j’ai eu la chance d’y rencontrer de nombreux luthiers parisiens.
C’est ainsi que mes premières passions ont refait surface. J’ai alors réalisé que je n’avais peut-être pas choisi la voie professionnelle qui me correspondait…
En 2010, je saute le pas et m’inscris à l’Ecole de Lutherie de Newark-on-Trent au Royaume-Uni (NSVM) où j’ai obtenu mon diplôme en 2013.
Durant cette expérience anglaise, j’ai eu la chance de faire des stages dans des ateliers prestigieux : Jonathan Woolston, David Rattray, Kai-Thomas Roth, Florian Leonhard, Neil Ertz…
Mais également en France chez Jean-Yves Tanguy, Christian Charlemagne, Tanguy Fraval, Paul Noulet…
Riche de toutes ces rencontres, c’est finalement dans l’atelier de Bernard Sabatier, rue de Rome, que j’ai pratiqué le métier de luthier dans sa globalité. Durant ces années, j’ai appris à combiner la rigueur dans la restauration d’instruments, l’audace dans la fabrication et la recherche dans le montage.
Installé depuis 2018 à mon compte, j’ai décidé de me consacrer uniquement à la fabrication d’instruments du quatuor.
Ma démarche
La fabrication est pour moi une source inépuisable de découvertes et la rigueur d’une démarche scientifique est sans cesse enrichie par une approche plus intuitive.
Mes modèles d’instruments sont inspirés d’anciens modèles italiens. J’analyse et je reproduis les principes de conception des grands Maîtres mais les nouvelles technologies permettent plus d’expérimentations et d’innovations.
Les demandes des musiciens ont par ailleurs tellement évolué depuis le XVIIIème siècle qu’un traditionalisme exagéré serait voué à l’échec.
Les logiciels informatiques ouvrent de nouvelles voies dans la construction géométrique des instruments. Quant aux technologies 3D, elles permettent une compréhension dynamique des instruments dans leur ensemble.
Mais finalement à l’établi, l’intuition et les sensations ont le dernier mot.
Mes choix esthétiques sont bien sûr inspirés des Maîtres du XVIIème et XVIIIème siècle, mais j’essaie de laisser s’exprimer une part de personnalité afin de définir peu à peu mon propre style.
J’aime les traces laissées par le temps sur les instruments. « Vieillir » un instrument permet de jouer avec les couleurs et les textures, mais le vernis neuf est également un défi dans la recherche de pureté et de transparence.